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MÉDINA

MÉRIKA

« L’ARTISTE DOIT TÉMOIGNER QUE LES CONTRAIRES
PEUVENT SE RENCONTRER » 

 THÉÂTRE MUSICAL À LA CROISÉE 

 DE L'ORIENT ET DE L'OCCIDENT 

« Médina », c'est le lieu du rassemblement, de l'échange et du frottement contre l'altérité. Qu'elle soit à Bagdad, Beyrouth ou Alger, c'est un même monde, fragmenté, creuset de la modernité comme carcan de la tradition. La Médina, c’est celle qui emprunte aux personnages de « Dallas » les noms de ses tissus orientaux pour en rehausser le prestige. Tissus « Sue Ellen » ou « Pamela » pour déclencher l’achat compulsif chez la ménagère voilée de moins de 50 ans. C’est aussi le lieu de toutes les frustrations et de toutes les exaltations. Le lieu des échanges et du repli. L’alpha et l’oméga de la société arabe.

 

« Mérika », c'est la référence à l'Occident et au rapport ambivalent que l'Orient peut avoir avec lui , entre fascination et détestation. C’est l'Amérique, l’endroit de la fascination paradoxale, un symbole de liberté dont on rejette les travers et la décadence. Le lieu de tous les possibles et de tous les impossibles.

 

 

Le spectacle mêle chansons et monologues sur fond de décor vidéo. Il  recherche une juste proportion entre musique et théâtre. Huit chansons traversent ainsi le texte et en proposent le contrepoint. Elles sont « Le décor sensible, des polaroïds animés. Elles permettent, comme en peinture, la perspective ».

Sur le plan scénographique, l'écran joue un rôle important, comme il a joué un rôle important durant les printemps arabes. Il se situe au centre de la scène, et les musiciens sont installés de part et d'autre.

L'humour est très présent car l’humour et la mort ne sont jamais très éloignés. Comme un exutoire, un souffle contestataire. Comme une forme définitive de résistance. Un humour plein de distance qui donne toute sa cohérence à la société arabe, un humour sans concession qui prend sa force dans un fatalisme légendaire et un salutaire sens de l’autocritique. Car après tout, toute comédie vue avec un peu de distance, peut n’être que le détail d’une tragédie plus globale. Une tragi-comédie donc, entre Orient et Occident.

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