Premier album  éponyme du groupe ALIGATOR avec ABDELWAHEB SEFSAF, GEORGES BAUX et NESTOR KEA. Dans le large panel de la chanson française,  ALIGATOR investit le terrain de la world musique électro-ethnique. Les chansons sont des décors, des horizons tracés à la craie sur un tableau noir. Elles ont la poésie douce amer, le lyrisme oriental et la précision d’un relevé d’empreinte. Elles ont le rayonnement électromagnétique et l’acuité du rayon X. Elles sont, figuration acoustique et abstraction électronique, la rencontre des pôles, le meilleur des deux mondes. Sur scène : Nestor Kéa, DJ décalé, aux « LIVE MACHINES »  ambiance électro, Georges Baux, insondable multi-instrumentiste, à l’orgue seventies et aux guitares naïves et Abdelwaheb Sefsaf, leader charismatique, au chant et à la percussion, qui imagine une langue nouvelle et percussive, un scat singulier, subtil et nucléaire. Onirisme et réalisme d’écriture sur des paroles en français et en arabe. Les textes parlent d’amour et de haine, d’égalité, mais surtout d’inégalités, de combats, de luttes, d’anti héros et d’espérance. Ce flirt transgressif fait s’entremêler des genres aussi opposés que complémentaires, une odyssée musicale qui nous mène de deltas en détroits, à la croisée des chemins, entre nord et sud, entre accent traditionnel et résonnance électronique. ALIGATOR célèbre l’altérité en musique et nous invite à la transcendance des appartenances. 

« Les génies sont rares, et pour les gens comme nous, il reste les accidents, les fausses notes, parfois nombreuses, mais parfois sublimes. C’est pourquoi, partant du principe qu’on ne peut être digne d’intérêt que par erreur… nous traquons les décalages, les imperfections, les dissonances comme un réservoir inépuisable d’inspiration. Nous les assumons, et même nous les revendiquons ».